En France, l'autorité parentale est encadrée par le Code civil et plus particulièrement par les articles 371 à 373-2. Ces textes législatifs définissent les principes généraux qui régissent l'exercice de cette autorité par les parents et prévoient les cas où elle peut être modifiée ou retirée.
En principe, l'autorité parentale est exercée conjointement par les deux parents, qu'ils soient mariés ou non. En cas de séparation ou de divorce, les parents continuent d'exercer ensemble l'autorité parentale, sauf décision contraire du juge aux affaires familiales qui peut confier cet exercice exclusivement à l'un d'eux s'il considère que cela est dans l'intérêt de l'enfant.
Dans certains cas, notamment en cas d'absence, de décès ou d'incapacité d'un parent, l'autorité parentale peut être exercée par un seul parent. Il est également possible qu'une tierce personne (grand-parent, oncle ou tante, etc.) se voit confier l'autorité parentale sous certaines conditions.
L'autorité parentale englobe diverses prérogatives qui permettent aux parents de veiller au bien-être et à l'éducation de leurs enfants. Parmi les principales, on retrouve :
Il est important de noter que ces droits et devoirs s'exercent toujours dans l'intérêt de l'enfant, qui doit être pris en compte avant toute autre considération.
Le fait d'exercer l'autorité parentale emporte plusieurs conséquences pour les parents, tant sur le plan juridique que pratique. Parmi les principales, on peut citer :
En vertu de l'article 1384 du Code civil, les parents sont responsables civilement des dommages causés par leurs enfants mineurs. Cela signifie qu'ils peuvent être amenés à indemniser les victimes en cas d'accident, de délit ou de crime commis par leur enfant. Cette responsabilité est indépendante de leur propre faute et ne dépend que de l'existence d'un lien de filiation avec l'enfant responsable.
Les parents ont une obligation alimentaire envers leurs enfants, qui consiste à leur fournir les moyens matériels nécessaires pour subvenir à leurs besoins (nourriture, logement, vêtements, etc.). Cette obligation perdure tant que l'enfant n'est pas autonome financièrement, même après sa majorité. Elle peut également s'étendre aux descendants en ligne directe (petits-enfants) si les parents sont défaillants.
En cas de séparation ou de divorce, les parents doivent contribuer à l'éducation et à l'entretien de leurs enfants en fonction de leurs ressources et des besoins de ceux-ci. Cette contribution peut prendre la forme d'une pension alimentaire versée par le parent chez qui l'enfant ne réside pas habituellement.
Il existe des situations spécifiques dans lesquelles l'autorité parentale peut être remise en question, modifiée ou retirée. Cela concerne notamment :
Dans des cas graves, le juge aux affaires familiales peut décider de retirer totalement ou partiellement l'autorité parentale à un ou plusieurs parents, s'il considère que ceux-ci sont incapables d'assumer leurs devoirs ou qu'ils mettent en danger la santé, la sécurité ou la moralité de leur enfant. Ce retrait peut être prononcé à titre provisoire ou définitif et entraîne la désignation d'un tiers responsable de l'exercice de l'autorité parentale.
Les parents peuvent, avec l'accord du juge aux affaires familiales, confier tout ou partie de leur autorité parentale à une tierce personne si cela est dans l'intérêt de l'enfant. Cette délégation peut être totale, partielle ou temporaire et peut concerner un ou plusieurs aspects de l'autorité parentale (éducation, administration des biens, etc.).
Un mineur âgé de 16 ans au moins peut demander son émancipation auprès du juge aux affaires familiales afin d'être libéré de l'autorité parentale et jouir de ses droits civils comme un majeur. Cette décision est prise en fonction de la maturité de l'enfant et de ses capacités à gérer ses affaires, et doit également être dans son intérêt.
L'autorité parentale correspond aux droits et aux devoirs des parents à l'égard de leurs enfants. En France, le droit consacre depuis 1970 l'égalité du père et de la mère en ce qui concerne l'éducation des enfants, avec comme finalité attendu l'intérêt supérieur de l'enfant. L'autorité parentale est définie dans deux articles du Code Civil, les article 371-1 et 373-2, le second traitant de l'autorité parentale en cas de séparation.
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L'enfant jusqu'à sa majorité ou son émancipation doit être nourri, hébergé, habillé par ses parents. Ceux ci sont tenus de veiller à sa santé, sa moralité et sa sécurité. Afin de garantir un bon développement de l'enfant, ils doivent assurer son éducation intellectuelle, professionnelle et civique. Tout manquement peut entrainer des sanctions pénales.
“Un enfant n'a jamais les parents dont il rêve. Seuls les enfants sans parents ont des parents de rêve.” Boris Cyrulnik (source : citations)